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En une 50aine d’années, le surf est passé, d’un sport réservé à une chanceuse élite, à une activité branchée et médiatisée. Et pendant cette période, le prix des avions a nettement diminué avec l’apparition des vols « low cost ».

Des tonnes de surfeurs sont alors apparus sur les spots du monde entier où seulement une poignée de locaux avaient l’habitude d’y surfer.

Résultat ? Très souvent une ambiance tendue au line up, des accidents et même parfois de la violence. A certains endroits, les locaux se regroupent pour empêcher les touristes de surfer. Le localisme était né.

Et pourtant, sur d’autres spots, locaux et visiteurs partagent les vagues dans une bonne ambiance. Comment expliquer ces différences ?

On le sait tous, il suffit d’une ou de quelques personnes dans un groupe pour pourrir l’ambiance.

L’état d’esprit des touristes

Beaucoup de touristes se comportent comme des cons. Ils arrivent sur un spot pour lequel ils n’ont pas le niveau. Ils ne respectent pas les règles et mettent d’autres surfeurs en danger. Ils volent des vagues, ils gênent les autres en étant mal placés… et le pire, c’est quand ils arrivent à plusieurs et qu’ils crient sur le spot. Bref, ils font beaucoup d’erreurs, sont parfois arrogants, et surtout: ils ne s’excusent pas.

Heureusement, tous les touristes ne sont pas comme ça. Certains ont le niveau, ils sont souriants et patients. Ils respectent les locaux, ne les gênent pas et essaient de se faire une petite place, discrètement.

L’état d'esprit des locaux

Chez les locaux, c’est pareil. Il y a des cons et des gens agréables.

Les plus gentils essayeront d’expliquer pour éviter les accidents et permettre à tout le monde de surfer ensemble dans la bonne humeur. Mais même eux pourront perdre patience face à la récurrence des touristes qui se prennent pour les rois du monde. A terme, ils quitteront le spot et partiront à la recherche d'un autre moins bondé.

Alors imagine comment un local con va réagir face à un touriste con. Pire, imagine comment cela va se passer entre un groupe de locaux cons et un groupe de touristes cons.

Des gangs de surfeurs

Des groupes de surfeurs violents sont apparus dans le monde entier pour protéger leurs spots en empêchant les touristes d’y surfer.

On peut par exemple citer les célèbres Black Shorts à Hawaii. Les White Shorts de l’Ile Maurice. Ou encore les Bay Boys en Californie.

Les formes de localisme

Il existe évidemment différentes sortes de localisme et à différents niveaux de gravité.

Les panneaux sur les spots de type « Locals only » ou « Go home » pour directement signaler aux touristes qu’ils ne sont pas les bienvenus. Des barrières peuvent également être placée pour bloquer l’accès aux spots.

Du vandalisme sur les voitures et les planches de surf. Comme par exemple les mots écrits à la wax sur les voitures, les griffes, les pneus crevés, etc.

Les attaques verbales évidemment avec les insultes mais aussi de l’intimidation et de la provocation. Aussi vis à vis des femmes avec de la drague « lourde », des attouchements et des remarques pour signaler que les femmes n’ont pas le droit de surfer.

Un surf hostile en empêchant les touristes de surfer correctement. Par exemple en volant une vague ou en droppant dans une vague déjà surfée par une autre personne.

Enfin, dans le pire des cas c’est de la violence physique avec des coups.

Le surf étant devenu un véritable business, il existe même des formes de raquette. Par exemple, les personnes et écoles qui donnent des cours de surf doivent payer une commission à certains locaux. A l’île Maurice, les White Shorts proposent aux touristes de payer pour pouvoir surfer tranquillement.

Une autre forme de localisme se situe en ligne, avec le harcèlement sur les réseaux sociaux. Par exemple parce qu’un surfeur a publié des images d’un spot, il se fait harceler par d’autres à ce sujet.

Comment éviter le localisme

Pour éviter d’être pris à parti par des locaux, il faut avant tout montrer beaucoup de respect. Dans sa manière de se comporter et de surfer. Sourire, dire bonjour, laisser la priorité aux locaux et être patient.

Il faut aussi observer et même parfois se renseigner. Quels surfeurs sont vraiment les locaux ? Comment se comportent-ils ? On leur laisse évidemment de la place et encore plus s’ils sont désagréables ou agressifs.

Le localisme a-t-il un intérêt ?

Aussi fou que cela puisse paraître, je peux comprendre le localisme, dans une certaine mesure et donc tant qu’il ne va pas trop loin.

Tout d’abord car certains spots sont dangereux et si des personnes qui n’ont pas le niveau y surfent, elles risquent de mettre tout le monde en danger.

Ensuite, certains spots sont vraiment petits. La vague est très localisée et s’il y a plus de 20 ou 30 surfeurs à l’eau, cela devient impossible de prendre une vague.

Je vais par exemple prendre l’exemple du superbe spot de Dalle qui se situe à Tamarin sur l’île Maurice. Il est très fréquenté par les surfeurs locaux de tous les âges. Il peut accueillir maximum une 30aine de surfeurs en même temps. Avec plusieurs centaines de surfeurs, les mauriciens doivent déjà s’organiser entre eux et respecter certaines règles. Même un local peut ne prendre qu’une vague sur une heure voir sortir de l’eau bredouille. Il faut parfois attendre 10 ans pour qu’un jeune se fasse sa place au peak. Il y a une hiérarchie à respecter: d’abord les meilleurs, puis les anciens, puis les habitués de longue date et parfois certains étrangers qui sont venus plusieurs fois et ont su respecter les lieux et les gens. Cette hiérarchie pourra bien entendu évoluer en fonction des conditions du jour et notamment de la taille des vagues.

Alors oui, la mer est à tout le monde. Mais a-t-on vraiment le droit en tant que touriste d’aller perturber cet équilibre, juste parce qu’on a payé un billet d’avion ? Il y a toujours d’autres spots à trouver.

Mon expérience: victime de localisme à Fuerteventura

D’un point de vue personnel, j’ai vécu une mauvaise expérience à Fuerteventura, sur un spot où j’avais déjà surfé des dizaines de fois sans avoir le moindre problème.

Ce jour là, une surfeuse m’est rentrée volontairement dedans alors que je ramais calmement dans le canal. Elle m’a insulté, m’a lancé de l’eau au visage, a tapé sur ma planche, … choqué, j’ai juste lancé un « woooow, du calme ! ». Une phrase de trop de ma part, j’aurais mieux fait de me taire. Car un de ses amis à quelques mètres est venu me faire un front contre front en me hurlant de la fermer et qu’il allait me jeter hors du spot. Je n’ai pas réagi et je suis parti plus loin. Mais à chaque fois qu’il me voyait, cet homme enchaînait alors les gestes de provocation. Ne prenant plus de plaisir lors de cette session, j’ai décidé de sortir de l’eau.

Ce qui m’a le plus choqué c’est leur agressivité et l’impossibilité de pouvoir discuter calmement avec ce type de personnes.

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Cet article t'est présenté par Anthony, je suis le fondateur d'Apprenti Surfeur, surfeur et surfskateur passionné, en pleine progression.

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